L’été est une période de l’année qui est synonyme de vacances avec son chien mais cette saison est propice au coup de chaleur, aux parasites externes, aux problèmes de peau et aux intoxications. Il est important de bien connaître tous ces risques afin de veiller sur la santé et le bien-être de l’animal. On vous dit tout sur les maladies de l’été chez le chien.
1 – Le coup de chaleur
C’est l’un des danger du chien en été. Le coup de chaleur se déclenche quand le chien ne peut plus réguler sa température corporelle. Il a lieu lors d’une exposition prolongée au soleil. L’animal souffre d’un fort halètement, d’une fièvre supérieure à 40°C (hyperthermie), de gencives rouges (voire bleues dans un cas grave), d’une salivation excessive, d’une fatigue intense, de vomissements, de convulsions. C’est une urgence vétérinaire. Le chien doit être mis à l’ombre ou dans une pièce au frais, rafraîchit à l’aide d’un gant humide (eau tempérée, pas glacée pour éviter un choc thermique) sur ses pattes et son ventre. Le maître doit lui proposer de boire, mais s’il refuse, il est inutile de le forcer. Il doit contacter un vétérinaire (il peut également donner des conseils pour la gestion du trajet jusqu’à l’arrivée en consultation).
Il est primordial de ne jamais laisser un chien seul dans une voiture, même si les fenêtres sont ouvertes.
2 – Les puces
Les puces se nourrissent du sang de leur hôte. Ces insectes sont très présents en été et peuvent engendrer de fortes démangeaisons, des irritations, des croûtes, une allergie voire une anémie chez les chiots et les chiens ayant un système immunitaire faible. Certaines puces infestées peuvent transmettre le Dipylidium caninum, un ténia. Il convient de protéger l’animal avec un antiparasitaire externe (collier, pipette, comprimé), de le vermifuger et de traiter l’environnement avec un produit adapté pour l’habitat. En effet, les puces se retrouvent en grande partie dans le lieu de vie du chien et peu dans son pelage. Le vétérinaire peut conseiller en fonction de son mode de vie.
3 – La leishmaniose
Il s’agit d’une maladie parasitaire grave transmise par la piqûre d’un phlébotome (petit moucheron). Ce dernier est présent dans le sud de la France, actif dès la nuit tombée et au crépuscule du mois d’avril à octobre. C’est la femelle qui se nourrit du sang de son hôte et transmet la maladie. La leishmaniose cause des lésions cutanées, une perte de poils localisée, un amaigrissement, des saignements de nez, de la fatigue, des ganglions gonflées, des troubles oculaires et des problèmes rénaux. Ces symptômes mettent du temps à apparaître (parfois plusieurs années) et le traitement vétérinaire est à vie.
En prévention, le chien doit être protégé de ce parasite externe avec un antiparasitaire (pipette, collier) et il ne doit pas sortir dès qu’il fait nuit. L’ajout de moustiquaires est de rigueur.
4 – Les dermatites de l’été
La chaleur, l’humidité, les allergènes sont propices au développement d’inflammations de la peau (le hot spot chez le chien par exemple). Les dermatites engendrent des rougeurs, des démangeaisons, des plaies, des croûtes et des pertes de poils localisées. En été, l‘eau de baignade et la transpiration sont les principales causes. Une consultation vétérinaire est nécessaire pour éviter une infection.
En prévention, il est essentiel de rincer le pelage du chien à l’eau claire et de le sécher avec une serviette. Certaines races qui ont des plis de peau doivent être nettoyées avec des lingettes adaptées.
5 – Les tiques
Les tiques sévissent une bonne partie de l’année et particulièrement en été. Elles se fixent sur la peau du chien pour la mordre et se nourrir de son sang. Certaines d’entre elles transmettent des maladies graves (elles doivent rester longtemps accrochées au chien) comme la maladie de Lyme, l’ehrlichiose ou la babésiose appelée aussi « la piroplasmose du chien ».
En prévention, le chien doit être protégé contre les tiques avec un antiparasitaire externe (collier, pipette, comprimé). Les retours de balade doivent se terminer avec une inspection du pelage de l’animal. Si une tique est trouvée, il convient de la retirer entièrement avec un petit équipement adapté, un tire-tique.
6 – L’otite
L’humidité, la chaleur et les allergènes favorisent la prolifération des bactéries et des levures dans le conduit auditif du chien. Par ailleurs, les races aux oreilles tombantes (Cocker Anglais, Basset Hound…), les chiens d’eau (Golden Retriever…) et les canidés ayant des poils en abondance dans le pavillon auriculaire (Caniche, Bichon Frisé…) sont les plus prédisposés aux otites. L’animal se secoue la tête, peut pencher la tête sur le côté, se gratte, souffre d’un écoulement malodorant. Une consultation vétérinaire est nécessaire pour un traitement médical.
Il convient de sécher le chien avec une serviette s’il se baigne ou après un bain (y compris les oreilles). Certaines races doivent se faire épilées, par un toiletteur canin, au niveau des oreilles pour aérer l’entrée du conduit.
7 – L’eau de baignade
Les eaux stagnantes dans les lacs et les étangs peuvent contenir des cyanobactéries, des algues bleues très toxiques pour le chien. L’eau de mer est responsable de nombreuses intoxications. Si elle est ingérée en grande quantité, l’animal peut souffrir d’une déshydratation et de troubles digestifs. Le maître doit également se méfier des flaques d’eau. Elles peuvent être contaminées par la leptospirose (bactéries par l’urine de rongeurs).
