La colite chez le chien désigne une inflammation du côlon avec la présence de diarrhée accompagnée de mucus, de sang. Une consultation vétérinaire est nécessaire pour poser un diagnostic et soulager le chien. On vous dit tout sur les causes, les symptômes et le traitement.
Pourquoi un chien a la colite ?
L’inflammation du côlon chez le chien a plusieurs causes. Elle peut être due à un changement soudain dans l’alimentation, une intolérance ou une allergie alimentaire, à l’ingestion d’un aliment avarié ou toxique. Cela peut également être dû à une infection par une bactérie, des parasites intestinaux ou un virus. Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) peuvent être liées à cette maladie. Le stress peut aussi être un facteur déclencheur tout comme l’ingestion d’un corps étranger comme un os.
Quels sont les symptômes de la colite chez le chien ?
Un chien souffrant d’une colite manifeste de la diarrhée en petite quantité (elle touche uniquement le gros intestin et non l’intestin grêle). Les selles contiennent du mucus, du sang rouge vif. Le chien essaye de faire ses besoins mais n’y arrive pas et se met dans une position atypique où il essaye de pousser « le tenesme ». Il a mal au ventre, est agité ou léthargique. Quelque chose le gêne.
L’animal peut également vomir, avoir de la fièvre et être déshydraté. Si le maître voit un ou plusieurs des symptômes de la colite chez son chien, un rendez-vous vétérinaire est de mise.
Zoom sur la colite histiocytaire
Elle désigne une forme particulière de la colite où la muqueuse du côlon est infiltrée par des histiocytes. La colite histiocytaire touche les jeunes chiens de moins de deux ans et notamment certaines races comme le Boxer, le Bouledogue Français et le Bouledogue Anglais.
Comment diagnostiquer cette inflammation de la muqueuse intestinale ?
Le vétérinaire procède à un examen clinique du chien avec une palpation abdominale, la prise de température, le contrôle du poids, regarde les muqueuses et inspecte l’anus. Il peut demander une analyse des selles afin de rechercher des parasites (vers ronds ou vers plats), réaliser une prise de sang pour regarder la fonction rénale et hépatique et voir s’il n’y a pas des marqueurs d’une inflammation ou d’une infection.
L’échographie abdominale est également de rigueur pour écarter le risque d’une tumeur ou la présence d’un corps étranger. La radiographie permet d’écarter le risque d’une occlusion intestinale.
Si malgré les traitements, la colite ne passe pas. Le vétérinaire peut réaliser une endoscopie pour une exploration du côlon.
Comment traiter la colite chez le chien ?
Le traitement dépend du résultat des recherches. Un jeûne de 48 heures peut être nécessaire uniquement si le vétérinaire le recommande. Si le chien a des vers, un traitement vermifuge (en fonction du parasite intestinal ou alors un médicament à large spectre) lui sera prescrit.
S’il souffre d’une infection, des antibiotiques seront nécessaires. Le vétérinaire peut également prescrire des anti-inflammatoires et des compléments pour restaurer la flore intestinale.
Si le praticien suspecte une intolérance ou une allergie alimentaire, il peut mettre en place un régime d’éviction ou une alimentation hypoallergénique. Si c’est un corps étranger, la chirurgie sera de mise. Tout comme dans le cas d’une tumeur (si le retrait est possible) et le traitement peut compter de la chimiothérapie.
Quels aliments provoquent une colite chez les chiens ?
- Les restes de table.
- Les os cuits.
- Les aliments sucrés.
- Les aliments gras.
- Les aliments toxiques (oignons, ail, raisins frais et raisins secs, noix de macadamia…) = liste non exhaustive.
- Certaines protéines animales (bœuf, poulet, produits laitiers).
- Les additifs alimentaires, les colorants et les conservateurs artificiels.
Si le maître change les croquettes de son chien, il doit réaliser une transition alimentaire. Cela consiste à mélanger les anciens aliments secs aux nouveaux pendant une semaine tout en diminuant l’apport des anciens de manière progressive afin que l’animal supporte mieux ce changement.
Que faire en prévention ?
- Il est important de nourrir son chien avec une alimentation équilibrée et adaptée à sa physiologie. Les restes de table sont à proscrire. En cas de changement alimentaire, il est nécessaire de faire une transition sur plusieurs jours.
- Le chien doit être vermifugé régulièrement avec un traitement adapté. Le maître peut tenir compte des recommandations du vétérinaire.
- Un environnement apaisant est indispensable pour le bonheur du chien. Il doit mener sa routine, faire de l’exercice physique et partager des moments avec son maître.
- Le maître doit surveiller l’état des selles de son animal et tous les symptômes indiquant un mal-être chez lui.
- Les suivis vétérinaires sont essentiels pour prendre soin de la santé du chien.