La lipidose hépatique chez le chat, ou maladie du foie gras, est une affection hépatique grave pouvant causer le décès de l’animal. Elle se manifeste lors d’une période d’anorexie chez le chat en surpoids voire obèse. Ce symptôme entraîne une accumulation de graisses dans le foie et perturbe le fonctionnement de son organisme. Une consultation vétérinaire rapide est alors nécessaire.
Quelles sont les causes d’une lipidose hépatique chez le chat ?
La cause principale est une anorexie prolongée, notamment quand le chat en surpoids fait une période de jeûne ou quand son appétit diminue depuis plusieurs jours. Son organisme, prend les réserves de graisse vers le foie à cause du manque de calorie et ne fonctionne pas bien. Un changement dans l’environnement peut également engendrer cette maladie du foie comme un déménagement ou l’arrivée d’un nouvel animal (stress).
Enfin, certaines maladies sous-jacentes (affections secondaires) peuvent entraîner une baisse de l’appétit comme une pancréatite, une insuffisance rénale chronique, une hyperthyroïdie, une tumeur, des calculs biliaires, une infection virale (leucose féline, péritonite infectieuse féline, sida du chat)…
Quels sont les symptômes de la lipidose hépatique chez le chat ?
Le chat ne mange plus, perd du poids rapidement, semble fatigué. Les muqueuses sont jaunes (ictère), notamment les gencives, les yeux et le pavillon des oreilles. Il peut vomir, saliver de manière excessive et souffrir de constipation ou de diarrhée. Le chat est déshydraté et ses urines sont foncées. L’animal s’isole et peut devenir agressif. Les symptômes neurologiques sont possibles.
S’il manifeste un ou plusieurs symptômes, il est primordial de consulter un vétérinaire. Il est important d’agir vite s’il cesse de se nourrir dans les 24 heures pour éviter un pronostic réservé.
Comment diagnostiquer cette maladie du foie ?
Le vétérinaire pose des questions sur le comportement alimentaire du chat depuis ces derniers jours. Il procède à un examen clinique (déshydratation, ictère, amaigrissement). Il réalise un bilan sanguin pour évaluer les enzymes hépatiques mais également d’autres paramètres comme l’hyperbilirubinémie, le cholestérol. Il réalise aussi une analyse d’urine.
Le praticien a recours à l’imagerie avec la radiographie et l’échographie pour voir la taille du foie et savoir s’il y a une présence de liquide. Elle permet également d’exclure une tumeur. Cet organe est hyperechogène, plus brillant que la normale. Le vétérinaire peut également faire d’autres tests pour le FIV (sida du chat), le FeLV (leucose féline).
Comment soigner une lipidose hépatique chez le chat ?
Le chat souffrant d’une lipidose hépatique est hospitalisé pendant quelques jours à plusieurs semaines. Il doit pouvoir à nouveau s’alimenter normalement, pour cela, une sonde œsophagienne assure la prise de nourriture. Plusieurs petits repas par jour lui sont donnés pour ne pas surcharger son foie. Le vétérinaire corrige la déshydratation de l’animal (fluidothérapie), rééquilibre les électrolytes et soutient la fonction hépatique.
D’autres traitements peuvent être nécessaires comme des antibiotiques, des anti-nauséeux et des anti-vomitifs mais également une supplémentation en vitamine B12 et K.
Quelles sont les chances de survie d’un chat ayant une lipidose hépatique ?
Si la prise en charge est précoce et si le chat s’alimente à nouveau normalement, les chances de survie sont bonnes. En revanche, lors d’une prise en charge tardive et/ou apparition de complications graves telles que la tumeur, l’insuffisance rénale chronique, des signes neurologiques, une impossibilité à se nourrir avec la sonde entre autres, le pronostic reste réservé.
Que faire en prévention ?
Il existe des moyens préventifs à mettre en place :
- Stabiliser le poids du chat. Il est essentiel que le chat conserve un poids santé. Pour cela, l’activité physique est nécessaire avec des jouets et d’autres jeux interactifs à ajouter sur son territoire. Faire maigrir son chat doit se faire de manière progressive (jamais brutalement) et surtout selon l’avis et les conseils d’un vétérinaire.
- Offrir une alimentation adaptée à ses besoins physiologiques (croquettes, pâtées) avec des saveurs qui stimulent son appétit. S’il doit changer de nourriture, une transition alimentaire doit se faire sur plusieurs jours en ajoutant la nouvelle nourriture à l’ancienne progressivement.
- Diffuser des phéromones félines lors d’un changement de situation pour qu’il reste apaisé. Sans oublier d’enrichir son environnement (arbres à chats, griffoirs, jouets, postes d’observation en hauteur, cachettes…) pour qu’il est des ressources en conséquence.
- Consulter un vétérinaire régulièrement et au moindre doute, une visite médicale s’impose sans tarder.
